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1. Pouvez-vous vous présenter brièvement ?


Je m’appelle Ikrame, diplômée de l’École Centrale de Nantes où j’ai suivi un parcours d’ingénieur généraliste. Avant cela, j’ai fait mes deux années de classes préparatoires au Lycée d’Excellence Mohamed VI, une expérience exigeante qui m’a permis de me préparer aux concours d’accès aux grandes écoles. Après beaucoup de travail et de persévérance, j’ai eu la chance d’intégrer une école du groupe des Écoles Centrales. Aujourd’hui, je travaille dans le domaine du numérique sur des projets pour EDF, où j’évolue dans un environnement stimulant et porteur de sens.

2. Pourquoi avez-vous choisi d’étudier en France ?


Mon choix s’est avant tout porté sur la qualité de la formation et l’excellence académique des écoles d’ingénieurs françaises, et plus particulièrement celles du groupe des Écoles Centrales. Ces établissements offrent un enseignement rigoureux, une ouverture sur l’international et une approche concrète de l’ingénierie. Étudier à l’École Centrale de Nantes représentait pour moi l’opportunité d’évoluer dans un cadre exigeant, diversifié et tourné vers l’innovation.

3. Où avez-vous étudié en France et comment s’est passée votre arrivée ?


J’ai étudié à l’École Centrale de Nantes. Mon arrivée en France a été une étape marquante, faite d’adaptation et de découvertes. C’était ma première expérience de vie à l’étranger, et j’ai dû apprendre à devenir pleinement indépendante. Cette étape m’a profondément enrichie : elle m’a rendue plus responsable, mieux organisée et plus confiante, tant sur le plan personnel que professionnel.

4. Avez-vous observé des écarts entre le système éducatif français et marocain ?


Oui, il y a des différences entre les deux systèmes. En France, on met davantage l’accent sur l’autonomie et les projets concrets, souvent en lien avec des entreprises, ce qui rend la formation plus vivante et professionnalisante. Le système marocain, plus structuré et théorique, évolue cependant rapidement et intègre de plus en plus d’approches pratiques. Les deux modèles sont finalement complémentaires : l’un forme à la rigueur, l’autre à l’ouverture et à la prise d’initiative.

5. Avez-vous intégré des associations, clubs ou réseaux étudiants ?


Je n’ai pas pu m’impliquer pleinement dans des associations ou clubs d'étudiants, notamment à cause du contexte du Covid. En revanche, j’ai eu la chance de rencontrer des personnes venant du monde entier et de tisser des liens solides avec mes camarades, en France comme au Maroc, ce qui m’a permis de construire un réseau précieux sur le plan humain et professionnel. En parallèle, j’ai participé au volontariat en tant qu’encadrante de jeunes enfants dans les scouts, une expérience enrichissante qui m’a aidée à m’intégrer et à développer mes qualités de communication et de leadership.

6. Quels ont été les moments les plus difficiles de votre parcours ?


L’un des plus grands défis a été l’adaptation au nouveau rythme de vie et de travail. Passer des classes préparatoires au cycle ingénieur a demandé une vraie remise en question : la méthode d’apprentissage, la gestion des projets, l’organisation personnelle… Tout était différent. Il y a aussi eu la recherche de stages, surtout à l’international, qui n’était pas évidente. Mais ces moments difficiles m’ont beaucoup appris, ils m’ont rendue plus résiliente, plus autonome et surtout plus confiante en mes capacités.

7. Qu’avez-vous appris de plus marquant durant votre expérience en France ?


Le plus grand apprentissage a été de me faire confiance. J’ai appris à ne plus me sous-estimer, à oser, à prendre ma place et à croire en mes compétences. Étudier à l’École Centrale, dans un environnement aussi compétitif et diversifié, m’a permis de rencontrer des personnes de différentes cultures et de m’enrichir à travers ces échanges. Cette expérience m’a aidée à m’ouvrir, à évoluer et à affirmer ma légitimité.


8. Avez-vous mené des projets, stages ou expériences formatrices ?


Oui, j’ai eu la chance de réaliser plusieurs stages dans des domaines variés, dont un à l’international, au sein d’une multinationale. Cette expérience m’a énormément apporté : apprendre à m’intégrer dans un nouveau pays, à collaborer avec des équipes multiculturelles, et à mieux comprendre le fonctionnement du monde professionnel. Ces expériences m’ont permis de gagner en confiance, en ouverture et en adaptabilité.

9. La bourse, a-t-elle été un levier dans votre parcours ?


Absolument. La bourse FIRSI a été un véritable levier dans mon parcours. Elle m’a offert la tranquillité d’esprit nécessaire pour me concentrer pleinement sur mes études, sans avoir à me soucier de contraintes financières. Au-delà de l’aide matérielle, elle m’a aussi appris à être responsable et à mieux gérer mes finances personnelles. C’était un véritable soutien, aussi bien moral que pratique.

10. Si vous deviez résumer votre expérience en une phrase ou un mot, que diriez-vous ?


Je décrirais mon expérience comme un voyage de transformation, à la fois personnel et professionnel. Étudier en France m’a permis de me dépasser, de prendre des responsabilités et d’apprendre à résoudre les difficultés. J’ai gagné en confiance, en ouverture et en maturité. J’ai aussi appris à être plus sociable, à communiquer avec des personnes d’âges, de cultures et de parcours très différents, une richesse humaine inestimable.

11. Avez-vous été confrontée à une sorte de reconversion professionnelle ?


Non, je n’ai pas connu de reconversion à proprement parler, mais plutôt une évolution naturelle de mon parcours. Mon cheminement m’a progressivement orienté vers le numérique et les systèmes d’information, un domaine dans lequel je me sens pleinement à ma place aujourd’hui.

12. Où vous voyez-vous dans cinq ans ?


Dans cinq ans, je me vois continuer à évoluer dans le domaine de la tech, en occupant des postes à plus forte responsabilité. J’aimerais continuer à prouver ma valeur, à me challenger et à apprendre. Et, à plus long terme, j’aimerais revenir dans mon pays pour créer ma propre start-up, un projet qui allierait mes compétences techniques et mon envie de contribuer au développement et à la réussite des jeunes talents marocains.

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